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Frères et sœurs : grandir ensemble en famille d’accueil

Publié le 7.04.2023

Naol* et Beki*, les jumeaux que nous avons rencontrés pour la première fois en 2019 au village d’enfants SOS de Jimma, en Éthiopie, grandissent et s’épanouissent.

À l’époque, ils avaient 5 ans ; aujourd’hui, ils en ont neuf et demi. Malgré leur naissance prématurée, Beki et Naol sont devenus forts et sont tous les deux en bonne santé

Beki est légèrement plus grande que son frère.

Leur mère d’accueil, Bizunesh, nous a confié qu’elle a observé avec admiration leur amitié naissante.

« J’éprouve un amour très particulier pour ces deux enfants. Vous savez, ils n’avaient que 17 jours lorsqu’ils sont arrivés chez moi. Je suis stupéfaite de les voir aujourd’hui en pleine forme et en bonne santé. Ils reviennent de loin. Ils ont si bien grandi et semblent heureux avec moi et le reste de la famille. […] Je suis très heureuse de les voir arriver à ce stade de leur développement », ajoute-t-elle.

Bizunesh

La mère biologique des enfants est décédée après leur naissance. Leur père n’étant pas en mesure de s’occuper d’eux, les deux jumeaux se sont retrouvés avec Bizunesh au Village d’enfants SOS de Jimma.

Bizunesh affime qu’à chaque fois qu’elle regarde les jeunes frère et sœur discuter, rire et jouer ensemble, elle ressent l’amour profond et la loyauté qu’ils éprouvent l’un envers l’autre. À plusieurs reprises, elle évoque le premier jour où elle les a tenus dans ses bras.

« Ils étaient si fragiles tous les deux, les garder en vie était une véritable course contre la montre. »

« Je ne savais pas comment cette histoire allait se terminer. L’état de Beki était particulièrement critique. »

« Je leur ai donné tout l’amour et tous les soins dont ils avaient besoin, jour et nuit, en leur apportant soigneusement la nourriture et les médicaments prescrits par les médecins. Et grâce à Dieu, grâce à toutes les personnes qui ont soutenu les enfants, Beki s’est progressivement rétablie. »

Beki et Naol sont aujourd’hui en quatrième année à l’école primaire. Aujourd’hui, leur seul point commun est leur date d’anniversaire.

Naol est extraverti et a un sourire espiègle, tandis que Beki est réservée et silencieuse. Parfois, lorsqu’elle a du mal à s’exprimer, Naol parle à sa place. 

Malgré la rivalité occasionnelle entre frères et sœurs, Bizunesh affirme qu’ils sont très protecteurs l’un envers l’autre.

« Beki est gentille avec moi. Elle me donne un coup de main dès qu’elle peut », explique Naol. « Elle aime aussi me raconter des histoires drôles. Nous sommes très proches et nous passons du temps ensemble à l’école et à la maison. »

Beki raconte : « Mon frère aime m’aider à faire mes devoirs lorsque nous étudions ensemble. Il est très doué pour le dessin et il m’apprend à dessiner ! »

Au fur et à mesure que les jumeaux grandissent, leurs centres d’intérêt évoluent. L’amour de Naol pour le football s’est estompé. Aujourd’hui, il préfère regarder des dessins animés et s’est découvert une passion pour les arts.

Beki aime le sport. Elle adore chanter et danser sur de la musique éthiopienne traditionnelle, mais ce qu’elle préfère, c’est jouer au football avec ses amis.

Discussions en famille

Invités par Bizunesh à parler d’eux, les enfants se lancent dans une conversation sur l’école et leurs rêves d’avenir.

« Les mathématiques, l’anglais, les sciences et l’afan oromo (la langue des Oromo) sont mes matières préférées à l’école », déclare Beki. « Je veux devenir médecin quand je serai grande. J’aime aider les gens qui ont des problèmes de santé. »

Naol, quant à lui, aime l’art, l’afan oromo et l’anglais. « Je veux être artiste parce que j’adore faire des dessins. »

Il dessine tout ce qui l’inspire.

Le fait de permettre aux jumeaux dans la même famille a été bénéfique pour leur bien-être et leur a permis de construire des liens très forts.

Bizunesh nous explique que les enfants placés ont souvent déjà vécus des deuils et parfois subit des abus et des négligences. La séparation des frères et sœurs ne ferait qu’ajouter à leur traumatisme.

« En tant que mère, je constate que le fait de vivre ensemble a favorisé leur développement émotionnel et physique à bien des égards. Ils se sentent stables et heureux dans leur vie. La présence de l’un a aidé l’autre à prendre confiance et à aimer la vie à l’école, en famille et avec moi. »

Bizunesh

« C’est indéniable, les élever ensemble a joué dans leur développement et a eu un impact très positif dans leur vie », dit-elle.

Naol et Beki sont en contact avec leur père biologique et le connaissent bien. Il n’est toujours pas prêt à ramener les jumeaux à la maison. Ils lui rendent parfois visite dans un village voisin où il vit.

« Ils parlent souvent à leur père au téléphone », explique Bizunesh. « Je les laisse l’appeler quand ils le souhaitent. Ils lui rendent également visite en été, pendant les vacances scolaires. Beki et Naol iront vivre avec lui de façon permanente lorsqu’il sera prêt à les élever. »

*Les noms ont été modifiés pour protéger la vie privée des enfants. Photos : Abeba Tiumelisan

Grâce au parrainage, vous pouvez aider des enfants comme Naol et Beki à s’épanouir dans un environnement stable et changer durablement leur vie.

Pour plus d’informations, Sonia Dos Santos se tient à votre disposition, contactez-la au 490430-26 ou par courriel à l’adresse : parrainage@sosve.lu

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