L’expression « terre nourricière » désigne la planète Terre et illustre l’interdépendance entre l’être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons. La biodiversité est de plus en plus menacée par le changement climatique et les perturbations provoquées par les activités humaines. Des solutions efficaces existent pour s’adapter au changement climatique, mais pour cela il est nécessaire de s’assurer une harmonie avec la nature et la Terre*.
A l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière, revenons sur l’un de nos projets d’aide d’urgence où la population se mobilise pour devenir autonome financièrement tout en se formant à la production maraîchère.
En République centrafricaine, les populations n’échappent pas au fléau du changement climatique et les plus vulnérables sont victimes de violences, de conflits, de catastrophes naturelles ou d’une situation de pauvreté endémique. Dans le cadre d’un projet de réhabilitation, SOS Villages d’Enfants Monde vient en aide aux populations locales de la commune de Bangui pour renforcer leur auto-suffisance et leur donner accès à des revenus diversifiés. Ce projet assure notamment la production maraîchère permettant d’améliorer les revenus des familles vulnérables. C’est ainsi que se sont tenues, en milieu d’année 2023 et en début d’année 2024, deux formations sur les cultures maraîchères et la fabrication et l’utilisation des biopesticides. Cet engagement de SOS Villages d’Enfants dans le développement durable va également permettre de développer la résilience des populations face aux situations de crise et va promouvoir une croissance inclusive et durable.
Durant la formation de deux jours sur les cultures maraîchères, les participants ont vu leurs compétences renforcées sur les bonnes pratiques en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et accroître le revenu des différents acteurs de la chaîne de valeurs des produits maraîchers. Les aptitudes techniques des bénéficiaires concernant les étapes de la culture maraîchère (semis, repiquage, récolte…) ont été renforcées, les participants ont été sensibilisés à l’importance de cette culture maraîchère et à la bonne conduite des opérations de protection phytosanitaires.
100 personnes ont pris part aux formations (64 hommes et 36 femmes).
La seconde formation, sur la fabrication et l’utilisation des biopesticides, s’est tenue en début d’année 2024 et avait pour objectif de promouvoir une croissance inclusive et durable, notamment en outillant les participants. Durant ces quelques jours de formation, ils ont compris les avantages mais aussi les inconvénients des produits à base de biopesticides, la fréquence des traitements et les techniques de préparation de chaque ingrédient. De plus, différents produits biopesticides ont été préparés durant la phase pratique : un mélange à base d’ail et de piment à utiliser le jour même ou encore un mélange à base d’ail, d’huile végétale et de savon d’azur à utiliser deux jours après sa confection.
Cette formation aura permis aux 100 participants de connaître les ingrédients qui entrent dans la préparation des produits biopesticides et d’être en mesure de transmettre leurs connaissances aux autres bénéficiaires.
Il ressort de ces deux formations que les bénéficiaires ont observé une stricte application des techniques maraîchères et des conseils reçus, ce qui impacte positivement l’augmentation de leurs revenus servant à la prise en charge de leurs enfants. A la fin de ces formations, ils ont reçu des semences de tomate, piment, chou, carotte, ciboulette et amarante ainsi que de l’engrais et, quelques mois plus tard, 90% d’entre eux ont réalisé des semis.
Ce projet est cofinancé par le Ministère Luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, de la défense, de la coopération et du commerce extérieur et bénéficie de l’appui de la Fondation ATOZ placée sous l’égide de la Fondation de Luxembourg et de la Ville de Luxembourg.
*Nations Unies, « Journée internationale de la Terre nourricière, 22 avril », https://www.un.org/fr/observances/earth-day
© SOS Villages d’Enfants Monde en République Centrafricaine
